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L a     V i t a     N u d a
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7 novembre 2006

La Mémoire Neuve.

Mais ou sont ils passés nos premiers souvenirs ?
Paraît-il, il existe une petite minorité d’individus qui se souviennent de leurs premiers jours ou presque. Mais pour la plupart, comme moi, les toutes premières années se sont envolées. Exit la conscience des premières tétées, ou le goût des premières bouillies, le souvenir des premières histoires ou des premiers disques entendus, des premières images, de la première pluie sur les vitres ou du premier orage, des promenades en poussette, des câlins familiers et des passages de main en main, des premiers meubles auxquels on s’agrippait, de se sentir comme un élastique pendant la montée de l’ascenceur…
Ou sont donc passées ces souvenirs là ?

Je n’ose pas croire qu’ils ont vraiment, complètement, définitivement et irrémédiablement disparus. Puisqu’on pense que nos premières années sont les plus importantes, qu’elles nous construisent pour toujours, ce serait dommage que nos premières sensations et expériences –pouf !- coup de baguette magique, elles disparaîtraient.
Il reste bien des impressions, des sensations diffuses, des atmosphères, de la lumière, des ambiances, des visages... Le chien des voisins, un canard jaune en plastique, un cheval de bois, une trottinette encore bien trop grande... Quelque chose quand même, un amalgame, des bribes mélangées… Mais pas cette chanson que j’aimais bien babiller et pourquoi celle-là ? Rien non plus sur le fait que le jour ou j’ai su marcher je me serais mis à galoper autour d’une table sans plus m’arrêter. Pas de souvenirs des petites marionnettes faites de morceaux de tissus qui s’agitaient au bout des doigts des grands.

Ca doit être rangé quelque part, bien au chaud. Comme dans un coffre-fort. Ou alors c’est crypté ?!?

Peut être que nos souvenirs de nourrisson ne peuvent pas se constituer comme les autres, en tout cas tant qu’on ne sait pas parler. Ils restent sauvages et ne peuvent plus être domestiqués par les mots. Qu’alors –si ça se trouve- ils se transforment, ils sont toujours présents, et peut être qu’en loucedé ils nous guident vers ce qu’on aime et nous éloignent de ce qu’on craint. Un peu comme un ange gardien, comme une intuition de ce qui nous appelle et nous échappe toujours, et nous laisse là, entre deux mondes : celui d’où l’on vient, celui vers lequel on va, d’une mémoire toujours semblable et pourtant toujours neuve.

lvn0019

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Commentaires
T
Merci, merci, je l'y mets illico (et merci à Anne pour la recherche du Saint du Jour !) :-)
K
Et puis sur les souvenirs, une autre entrée...Un petit message que j'ai posté (4 octobre) qui n'est pas sans rapport même si l'approche diffère !<br /> ET puis ( bis) Ca m'a percuté juste là, BLONG ! <br /> Qui connaît ? <br /> LA MEMOIRE NEUVE, album de Dominique A. <br /> à + Jean-Michel "K" <br /> :)
A
Et natif de la Saint Vitalique !
L
> Traou.<br /> Pas de problème Traou, tu peux l'emprunter pour la rajouter à ta longue liste de tronches de mioches !<br /> Pour les infos, il y en a peu. C'est LVN, âgé de quelques mois, mais je ne sais pas combien, ni ou...
T
J'arrive tard, mais que voilà une jolie photo pour l'album "Couettes et Houpettes" !... (jdc jdr)<br /> <br /> Si le coeur t'en dit, c'est là : http://www.traou.net/blog/index.php?2006/02/18/78-couettes-et-houpettes<br />
L a V i t a N u d a
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L a     V i t a     N u d a
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