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23 octobre 2006

Ma Cabane Au Ghanada.

Aujourd’hui, une chargée de mission de coopération du Canada m’a écrit. Elle me propose un job. Un job de volontaire international qui consiste à veiller à la bonne distribution de matériel pédagogique et d’outils d’entretien à Accra, au Ghana.

Je n’y avais pas pensé –dans ma recherche de nouveau job- à ce genre d’emploi, mais après tout pourquoi pas ! Il paraît que l’humanitaire attire pleins de gens désabusés par le travail en world company. Puisqu’il y a concurrence entre les ONG et que le charity business se professionnalise, Emmaüs, MSF et pleins d’autres recrutent maintenant des HEC, des « tout frais sortis des grandes écoles », prêts à offrir leur maîtrise des business plan au recyclage des vieilles fringues, aux déménagements d’encombrants, au retraitement des déchets de l’Europe de l’Ouest dans des hangars d’Europe de l’Est. Le charity business se mondialise et se professionnalise, comme la pauvreté.
Mais bref.
Me voilà donc invité à distribuer des livres, des cahiers et des stylos, des chaises, des tables et des tableaux, des pelles, des pioches et des marteaux. Après tout pourquoi pas… Ce n’est pas plus idiot que ce que je fais aujourd’hui, et peut être plus utile.
Seulement je n’ai pas vérifié si ce mail venait d’une source de confiance, ou si ce n’était qu’une arnaque de plus destinée à me demander dans quelques semaines d’avancer des frais de participation qui iront s’évanouir dans la nature en même temps que la fameuse mission de coopération. Le net est plein de ressources dès qu’il s’agit d’arnaques au petit pied.
A moins que je ne me retrouve à faire du porte à porte dans les bidonvilles d’Accra pour vendre des bougies parfumées au sirop d’érable (ne rigolez pas, je l’ai fait il y a longtemps -3 jours- dans les riantes cités du 94). Ben quoi ! Vous n’avez jamais vu de Sénégalais vendre des éléphants en bois sur les marchés estivaux ? C’est pareil, sauf que là bas je ne vois pas avec quoi ils me paieraient.

Je ne saurai donc dire si je me trouve à un tournant de ma vie professionnelle. C’est un peu tôt pour l’affirmer. Mais tout ce que je sais, c’est que l’envie de « sortir de là » est toujours aussi puissante. Et que comme beaucoup, une certaine forme de monde de l’entreprise a cessé pour moi de générer le plus petit intérêt, au fur et à mesure qu’elle en venait à ne considérer ceux qui l’animent que comme une variable d’ajustement négligeable parmi d’autres.

Un travail comme gagne-pain c’est une chose, mais on dirait que de plus en plus, demander à un boulot d’avoir une valeur autre que sa contrepartie monétaire est devenu une sorte d’utopie à peine imaginable. C’est vrai que pour beaucoup au Ghana, même ce genre de réflexion –un boulot qui ne soit pas qu’un gagne-pain- relève sans doute de l’utopie.
Et alors !
Qu’est ce qui pourrait au fond justifier une vie faite de résignation ?

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Commentaires
L
> Bibo.<br /> Avec plaisir. Je veux bien aller voir comment c'est le Ghana, bien sûr ! Pour le reste, j'ai pas compris... J'ai pas bien vu ou je disais que c'était le Far West au Ghana !!!
B
Mon ami viens au ghana moi j y suis deja et ce n est pas le far west .arretez vos niaiseries de blanches neige de puteva
A
Sourire.<br /> <br /> Joker.<br /> <br /> :-)
L
> Anne.<br /> Mais est ce que les vraies raisons ne le sont pas toujours toutes un peu (égoïstes) ?<br /> :-)
A
J'ai peut-être raison mais mes raisons sont très égoïstes, en l'occurrence... :-)
L a V i t a N u d a
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