Circulez, y a rien à voir !
Aujourd'hui c'est la journée de la lutte contre la pauvreté.
C'est aussi la première journée des débats entre candidats socialistes, pour espérer devenir calife à la place du calife. Au vu des préparatifs et conditions des débats, en fait il n'y en aura pas... Les candidats ne pourront pas se parler, les questions sont connues d'avance, chaque prétendant au titre aura en tout et pour tout 30mn pour s'exprimer sur chaque thématique... le dit débat s'avère devenir une opération de com' millimétrée ou chacun essaiera de se distinguer autour d'un même programme que promis juré, ils ont promis de respecter.
Pauvre débat.
A l'autre bout, on s'empaille de la même manière pour savoir qui sera le plus libéral-social ou social-libéral tout en réaffirmant bien fort des principes républicains qui ne s'appliquent qu'aux autres. Pas de papiers dehors, les délinquants en prison, les chomeurs feignants, etc, etc...
Pauvres principes républicains.
Pourtant il faut saluer des initiatives courageuses. Comme la loi SRU qui oblige les communes à consacrer 20% de leur création de logement au logement social. Résultat, la loi n'est pas respectée par les communes qui préfèrent payer des amendes. La CMU, couverture médicale universelle dont l'application est peu connue et mise en oeuvre est peu connue des généralistes contient une autre surprise. Censée s'appliquer aux plus pauvres d'entre nous, il faut pour en profiter disposer d'un domicile. Ce qui en exclue tous les sans-logis dont le nombre va par ailleurs croissant. On pourrait aussi parler de la parité et toutes ces idées qu'on ressort comme des gadgets en fonction de celui qui les brandit comme un trophée pour lui ou comme une arme pour l'adversaire.
Pauvres initiatives.
De moi, de nous, on attend dans quelques mois, un vote.
Le truc magique, censé ressouder une nation autour de projets, d'envies, d'espoirs et des moyens qui vont avec pour les réaliser.
Jusqu'à aujourd'hui : pauvres de nous.
Paris, Rue Raymond Losserand.