Morceaux, débris et... autres fragments.
Quand je vais lire mes bloggeurs préférés, je suis souvent épaté.
Epaté par leur fécondité, leur inventivité à écrire, à raconter, à trouver un thème nouveau, ou ré-exploiter un ancien. J'envie leur facilité qui n'est peut être qu'apparente, leur envie, leur débit. Je les lis et je me dis « mais bien sûr, ça c'est un chouette sujet ». J'envie l'élan qui les anime et qui transparaît dans leurs textes
Ca paraîtra bizarre à certains qui viennent me lire ici depuis un bon bout, et qui savent que je suis capable de me commettre dans des posts euh plutôt longs !
Mais le fait est là.
Vous avez affaire à un spécialiste des notes impostées.
Je promène avec moi un carnet recouvert de débuts de textes, de mots épars, de titres, d'idées
La même chose dans mon PC, dans mon agenda, sur des morceaux de journaux, de prospectus, au dos des tickets de retraits d'argent
Des griffonnages en tout genres, pleins de promesses de textes à venir, des ombres de phrases couchées à la va-vite, debout dans le métro, à la terrasse d'un café, sur un banc de square, au fond de mon lit
Et 95% de déchets !
Ici et ailleurs, je me suis promis de faire des notes sur tel ou tel sujet
Elles attendent encore. J'y pense et puis
j'y repense.
En fait ces bouts de notes se touillent quelque part dans un coin de mon cerveau. Elles attendent d'y naître dans ce qui sera leur forme définitive, ou de repartir pour un tour à durée indéterminable dans la lessiveuse de ma mémoire.
Mais je ne suis pas en train de me plaindre C'est juste comme ça.
Finalement, je ne sais pas ce qui fait que je décide de poster telle note, ou de laisser telle autre. Il y a des moments ou la note s'écrit dans la foulée. Du prêt à l'emploi, tout chaud tou beau. Et d'autres ou, finalement non, ce n'est pas le bon moment. Ca ne me plait plus comme idée d'un seul coup. Comme quelque chose dans l'air du jour qui me fait changer d'avis. Il faut que l'humeur corresponde.
C'est comme ça que de nombreuses notes finies ou commencées sont en attente dans mes morceaux de papier. Elles attendent leur moment.
Je ne sais jamais quoi, ni par quel cheminement. Mais je sais quand, je sais le moment.
Je sais aussi que venir vous lire vous et d'autres est aussi une des sources qui me donne des idées.
Il se pourrait bien que par exemple cette note soit un dérivé d'une note lue chez Samantdi sur les journaux intimes par exemple. Ou qu'elle n'ait été provoquée par l'inusable Barnabé.
Est-ce que vous avez remarqué parfois, comme en l'espace de 1 ou 2 jours, certains sujets trouvent un écho de blog en blog, vont y rebondir tout en s'y transformant comme un genre de gentil virus mutant ? Ce n'est pas du plagiat, mais on détecte un air de famille.
Plutôt comme si un mot, une phrase venait réveiller quelque chose chez le lecteur. Quelque chose d'assez fort pour qu'il le reprenne à son compte sur son propre blog.
Au fond, d'où viennent nos idées ?
Agence Magnum - B.Glinn / Françoise Sagan