Sacré Jean Paul !
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Dans mon "enfer" perso du vendredi (Comment faire tenir 48h de boulot en une après-midi ?) qu'au moins je prenne le temps pour parler un peu de Jean Paul. Pas celui là, l'autre... Celui qui avait des yeux de caméléon, et qui incarne encore aujourd'hui l'intellectuel Français avec pleins de FFFF à Français. Un peu comme Beckham incarne le foot verson Brad Pitt, ou Bruce Willis incarne le sauveur d'un monde qui va de l'état de Washington à celui du Texas, mais pas plus (nous on a Jean Reno pour ça... hin hin hin).
Ne serait-ce que parce que l'hôtel Mistral (frimons un peu...) ou vécurent pendant la guerre Simone et Jean Paul -dans des chambres séparées, mais pas les draps- est sur mon chemin quasi quotidien. Une plaque célèbre l'endroit d'ailleurs, mais n'indiquent pas ce qu'ils prenaient au petit déjeuner.
Jean Paul a perturbé mon adolescence, me donnant La Nausée comme seul compagnon, en cours de Français quand il était au programme mais bien trop longtemps à mon goût.
Dans la confrontation Sartre contre Camus, Camus l'a toujours emporté pour moi. Parce que je n'ai pas eu à subir l'éxégèse de l'Etranger en classe, mais simplement à en appécier la lecture en solo. Parce que Camus est mort comme une rock star James Deanienne en emplafonnand sa Facel Vega (Matin ! Quelle voiture !). Alors que Jean Paul est mort comme Popol II, de sa vieille mort.
Pour des raisons plus sérieuses aussi, mais je vous l'ai dit, j'ai trop de boulot aujourd'hui.
Jean Paul a perturbé mon enfance quand je l'ai rencontré dans un restaurant Brésilien. Alors que je me préparais à lui demander de dédicacer mon T-shirt Petit Bateau et à lui demander en quoi le structuralisme achoppait sur la dimension intrinsèque de l'unicité, il me souffla la fumée de sa Gauloise dans la figure et replongea ostensiblement dans sa "feijoada" sans plus me prêter d'attention.
Enfin le jour de l'oral du bac de Français, mon tortionnaire extirpa un texte de Sartre de ma liste d'imposés. Et même si finalement il me laissa me battre avec Les Contemplations de Victor Hugo, Jean Paul avait encore failli me fâcher un tantinet.
Bref Jean Paul Sarte et moi, c'est l'histoire d'un malentendu.
Le fait qu'il énerve mes grands parents en haranguant les foules de la régie Renault en montant sur un bidon aurait pourtant du m'intéresser. Mais allez savoir pourquoi, Jean Paul me foutait les jetons.
Il ne m'est devenu plus sympathique que récemment. Avec cette histoire d'affiche pour une expo célébrant le centenaire de sa naissance. La photo originale montre Sartre avec une cigarette, elle a été effacée sur la photo de l'affiche.
Parfois notre politiquement correct rejoint les plus stupides propagandes. Cette cigarette effaçée, c'est comme cette photo historique du soldat russe au sommet des ruines du Reichstag à Berlin en '45. La vraie photo montrait qu'il avait 2 montres au poignet, certainement volées sur des cadavres. La propagande soviétique les avait fait disparaître de l'image finale.
Rien de tel qu'un petite persécution médiatique post-mortem pour vous redorer un blason.
Toutefois, si vous voulez connaître les véritables photos historiques de Jean Paul, elles sont ici : http://demesuredupossible.joueb.com/news/224.shtml
Un jour, il faudra que quelqu'un m'explique en quoi Jean Paul Sarte était quelqu'un d'intéressant. Parce que j'ai toujours pas compris moi.
En attendant, si comme moi vous voulez en savoir plus, ou impressionner un peu les convives à votre dîner de ce soir (parce que vous allez vite épuiser le sujet "Chirac était il bon comme invité de "A La Recherche De La Nouvelle Star"), vous pouvez visiter ceci : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/sartre/
C'est n'importe quoi cette note.
Excusez-moi.
... Juste un peu trop de boulot, et... quelques problèmes existentiels.