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L a     V i t a     N u d a
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2 mars 2005

Litératür.

C'est le genre de choses qui me fait toujours rire, ce que j'ai lu ce matin ici.

 

L'envoi sous un autre nom à plusieurs éditeurs du manuscrit des « Chants de Maldoror » de Lautréamont : Albin Michel, Grasset, Flammarion, Le Seuil, Plon… refusent le manuscrit sauf Gallimard qui détecte le canular.

Le même gag a été essayé et transformé avec des textes de Duras, Kafka, Pirandello, Faulkner, Gorki refusés par les éditeurs comme étant « non professionnels ». La palme citée dans l'article revient à « Mrs Dalloway » de Virginia Woolf rejeté pour cause de « mode narratif insuffisamment élaboré et maîtrisé », là faut oser !

 

D'abord on peut se moquer un peu de tous ces grands intellos, poseurs en chemise blanche immaculée (suivez mon regard) dans les médias, directeurs de collections, défendeurs de la Kültür et de la Litératür devant l'éternel. Les voir passer à côté de trucs pareils ! Même si bien sûr ce ne sont pas eux qui épluchent tous les manuscrits qu'ils reçoivent jour après jour.

Vous qui avez des manuscrits à foison, ne perdez pas espoir.

 

Ce genre de canulars, hantise des maisons d'éditions bien installées, est surtout drôle parce qu'elle dégonfle cette baudruche culturelle dans laquelle, en France on aime bien complaire à une image élitiste de nos sommités littéraires et intellectuelles.

Dans ce domaine là, comme dans bien d'autres, ce qui doit leur déplaire c'est l'insulte faite à leur réputation d'infaillibilité papale en matière de belles lettres. Les voilà obligé d'arpenter le Boulevard St Germain avec un bonnet d'âne et un panneau marqué « J'ai refusé Duras dont je suis pourtant l'éditeur ».

 

Si seulement tous ces éditeurs, responsables de collection, membres éminents des comités de lecture, jurys des prix littéraires, journalistes littéraires, et parfois un peu de tout ça à la fois voulaient bien condescendre à descendre de leur piédestal un instant.

Si les Amette, Pancrazi, Savigneau, sans compter les inévitables Sollers et BHL et autres voulaient bien condescendre à ne pas trop nous éclabousser de leur grandeur quasi académique.

Si tout ce petit monde qui se coopte, pratique le renvoi d'ascenseur, joue du coude pour les premières places au buffet des récompenses et aux titres honorifiques, néanmoins sonnants et trébuchants, se prenait moins au sérieux ces canulars seraient moins drôles.

 

Mais faut faire gaffe, car alors il se pourrait qu'alors ça donne envie de lire dis donc !

« Messieurs, La Cour ! » disait-on autrefois !

On a gardé en politique comme dans arts « officiels » quelques saveurs très ancien régime qui font les délices de mon café du commerce.


Il serait peut être bon de vérifier auprès d'eux ce qu'on s'échine à vouloir faire cracher aux chercheurs, aux enseignants, aux intermittents du spectacle ou au personnel hospitalier : êtes vous rentable ?

« Ridicule » disait le film de Patrice Leconte, et ça ne concerne par qu'Hervé Gaymard !

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Commentaires
L
je crois que c'est la notion de rentabilité tout court qui ne veut pas dire grand chose. Rentabilité financière au bénéfice de quelques uns ou rentabilité en matière de ce que cela apporte en bienfaits à la collectivité ?<br /> Entre les deux, il y a toujours la question du partage des richesses.<br /> <br /> Pour les photos, dès fois l'image me donne l'idée de la note, dès fois il faut trouver l'image. Je contourne un peu le truc en choisissant un thème par mois, et en collectant pleins de photos à l'avance pour pouvoir choisir au mieux.<br /> La clé USB, ça c'est une chouette invention !
B
La rentabilité dans le service est tout à fait relative.<br /> Dans le monde du haut, ils se reconnaissent.<br /> Quel est leur prix, leur coût ?<br /> Peut-on quantifier ?<br /> <br /> Un peu flou. Toutes mes confuses.<br /> <br /> PS: ta capacité à trouver des photos improbables est étonnante !
L
> Ludecrit.<br /> Je pensais plutôt à la façon dont on nous présente les écrivains maintenant. Zeller en jeune romantique à la chevelure décoiffée par Carita, Yves Simon en ancien jeune mais toujours concerné par la société tu vois ! Amélie Nothomb et ses chapeaux pleins de fruits pourris comme elle aime les manger. Catherine Angot en névrosée intello un peu acarîatre (donc toujours en noir, tiens comme moi en ce moment !).<br /> Je ne doute pas qu'il y ait une part de vérité dans la constitution de ces personnages. Mais l'obstination avec laquelle justement on en fait rien d'autre que des personnages tend à me détourner de leurs livres (peut être à tort, sans doute parfois).<br /> <br /> > Vinvin.<br /> Ahhh d'accord !<br /> :-)<br /> J'espère que tu continues à écrire quand même.<br /> Si tous les écrivains s'étaient contentés des 1ers avis de leurs (futurs) éditeurs, on aurait sans doute que la Bible à se mettre sous la dent !
V
Parce que j'ai envoyé deux manuscrits, l'un en 1993, l'autre en 1997. Que j'ai reçu plein de réponses administratives et froides. Avec le recul, je sais que ce que j'ai écrit était nul, mais imaginer que ce n'est peut-être pas entièrement de ma faute (on se rassure comme on peut), ça fait un bien fou !<br /> <br /> Et puis ton texte était bien écrit. Cela peut suffire aussi à rendre la lecture agréable.<br /> <br /> A +
L
LVN <br /> le dernier roman de ZELLER n'a rien de romantique , je t'assure , il parle de l'intégrisme...<br /> bonne journée
L a V i t a N u d a
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L a     V i t a     N u d a
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