On Dirait Le Sud.
Je ne sais pas si ça vous fait ça (mais ca ne m'étonnerait pas) : il y a des jours ou je me réveille, plein de bonne volonté professionnelle. Je pars cahin-caha vers mon lieu de travail, une petite 'to do list' bien organisée dans la tête. J'arrive. Je me pose. Et là...
Pfff...
Tout s'évanouit.
Comme à l'école, avant, je regarde la pendule, puis par la fenêtre, puis je me dis "et si je rentrais chez moi, là maintenant, tout de suite". Mais non. Je reste.
Alors je vais faire un tour sur le blog. En me disant "mais mets toi donc à bosser un peu bougre d'âne". Alors au bout d'un moment je finis par m'y mettre en effet.
La journée passe comme ça, entre expédition des tâches quotidiennes et cerveau en balade entre projets de demain, inquiétudes du présent, souvenirs doux... Des petites touches sentimentales et amoureuses comme autant de nénuphars parmi les coassements de crapaud de mon boss qui me parviennent de loin, de très très loin (Hein quoi ? Keskidit ? M'en fous de toute façon).
Je suis là et ailleurs.
Avec moi.
Avec elle.
Avec vous.
Avec n'importe quoi qui ne serait pas bourré des inepties quotidiennes qu'il faut avaler pour vendre un peu plus de ceci ou de cela, pour ramasser un peu plus d'argent, pour être un peu plus ù*$¤# que le voisin.
C'est le moment ou je serais capable de me laisser pousser les cheveux, de porter une longue chemise mauve sur un pantalon Pat' d'Eph', et peut être même de me lancer dans la confection de fromages bio dans une ferme interdite aux caméras télé.
La maison près de la fontaine, on dirait le sud chantait Nino Ferrer. Ces chansons me reviennent de très loin, comme des souvenirs de vacances enfantines qui commençaient avec le bruit des vagues, le chant des cigales et l'odeur des pins.
Le quotidien ne devrait porter aucune atteinte à la douceur des plaisirs de la vie. Par protestation, je pourrais presque en prendre ma carte au PC tient !
Alors je me console en écrivant cette note un peu moyenne.
Mais les cocos en pattes d'eph' dans les maisons près de la fontaine sont naturellement indulgents.
Et puis je me remets au travail.
Les héros de LVN : ce disque, la 1ère
fois ou je me suis rendu compte que
la musique contenait de la nostalgie.