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26 avril 2005

Leu Skèt !

florence_et_hussein32

Moi y a un truc qui me fait rire, c’est les sketeurs, pardon… les skatteurs (pas si vite les rollers, votre tour viendra). Ils filent le long de nos trottoirs pour égorger nos vieilles et nos pékinois. Ils disputent le titre de la cool-street-attitude aux rollers (j’ai dit : votre tour viendra !) aux cyclistes, aux scooters, aux joggers… bref à tout ce qui bouge mais ne marche pas sur les voies piétonnes. Mon dieu que ce pays est sportif finalement.

Les skatteurs sont souvent des « Kevin » style fun. La coupe de cheveux (pseudo rasta), les fringues (jean 2 Ckep), le skate (long board)… trop cool tu vois.
D’ailleurs j’ai appris récemment que chez les « racailles », les skatteurs représentent de la chair fraîche crypto-bourgeoise qu’il est de bon ton de tatanner dès qu’on se retrouve à 12 contre 1. Quelle courage cette racaille quand même !

Bref, quand le skèteur n’est pas en train d’échapper aux griffes des zombies de la banlieue, ils aiment assez souvent arborer cette fausse distinction du genre « J’ai la classe, tellement que c’est même pas la peine de le faire savoir tu vois».

Petits chenapans, apprenez que vous n’étiez qu’une particule de néant dans les rêves pré-pubères de vos parents que moaaa déjà je découvrais le skèt. Alors pas la peine de se la jouer, genre « c’est le top le skèt tu vois, dommage que t’ais pas connu ça à ton époque tu vois. »

Oui, oui, oui, parfaitement, j’ai fait partie de la 1ère génération de skatteurs (oh, ben, fais pas le malin non plus) !

Le même gars qui a inventé le hula hoop©, puis le yoyo©, et les vignettes Panini©, est revenu à la fin des seventies avec un skate sous le bras. Et là, ça a été la folie. Tout le monde voulait un skate, comme plus tard les mêmes vont collectionner les cartes téléphoniques, les pin’s, etc…
Enfin tout le monde… C'est-à-dire les 10-16 ans, avant et après c’est pas le monde, c’est déjà l’outre monde. Ca tombe bien, j’étais pile dans la tranche. J’ai donc assisté au déferlement des skèt’ de très près. Entre les 2 yeux même parfois.

Au collège tous mes potes ont eu un skèt’ en moins de temps qu’il n’en faut pour se faire orthodonter par la caillera. Le top du top c’était les roues. Ce qu’il fallait c’était des roues « Kryptonite© », elles étaient plus tendres, colorées et coûtaient la peau des $£*% :§.

On reconnaissait ainsi le skatteur cool (et fortuné) à ses roues en Kryptonite© (comme Superman®) au vulgaire imitateur. Bientôt la cour de l’école a été envahie de skèt’, amenant le principal –Mr Chaulet- une sorte de Galabru en encore moins drôle à interdire l’objet.

D’ailleurs la réprobation était générale, 10 ans après Mai 68, une nouvelle révolution menaçait d’extinction tous les Pékinois Français et leurs propriétaires. Des journaux entièrement dévoué aux skets et aux roues en Kryptonite© se vendaient comme des petits pains. Il y avait des concours de slalom, de free style et tout et tout, partout. Devant le danger public, le gouvernement subventionnait la création de sket’parks, et réfléchissait au port du casque obligatoire pour les sketeurs.

Ca a duré ce que ça a duré, puis tout cela s’est cassé la gueule lamentablement pour 2 décennies. Ouf, on était passé tout près du conflit nucléaire.

Je n’ai jamais réclamé de skèt’. Je savais que ce n’était pas dans les moyens. Mais un jour mon père est revenu avec un skèt qu’il avait obtenu (je ne sais trop par quelle compromission) par son boulot et me l’a offert. J’étais tout content… enfin, au début.

Ca devait être un modèle expérimental ! La planche était en plastique gris et j’ai toujours pensé que la matière était en fait une sorte de chewing gum séché.

Autre particularité, alors que tout le monde réglait l’articulation des roues en Kryptonite© pour pouvoir slalomer comme des malades, les miennes étaient bloquées à mort. J’ai donc eu droit au premier skèt’ permettant de faire du KL, comme les skieurs mais sans la combinaison et le casque profilé. Ainsi fut fait : et quelques galtouses monumentales et autres crash test plus tard, je remisais mon skèt au rang des objets décoratifs dans ma chambre (« Ouaah t’as un sket’ ? ») entre ma collection de Spirou et mon jeu de fléchette.

N’empêche que la dernière fois que le jeune Kevin qui a voulu m’épater sur son skèt’, j’te lui ai fait un 360° avec, qu’il en a pleuré sa mère. Après je l’ai donné en pature aux pékinois.

Ca lui apprendra !

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Commentaires
L
> Ca ressemble à une obsession !!!
A
J'aimerais voirs des pistes de roleres et de skets
A
J'aimerais voirs des pistes de roleres et de skets
S
j aimerais avoir en photos des pistes de rolers et de skets
S
j aimerais avoir en photos des pistes de rolers et de skets
L a V i t a N u d a
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L a     V i t a     N u d a
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