Merci Merce-i
Il faut que je félicite le courage et l'abnégation des bloggueurs qui viennent me lire ici.
C'est que ça ne doit pas être facile tous les jours de supporter mes élucubrations !
Alors imaginez un peu ce que c'est que d'être amené à un moment d'une existence jusque là somme toute probablement assez paisible en général, et d'un seul coup, de se retrouver confronté à un vrai LVN, laissé en liberté par les autorités psychiatriques, et tout ça
Si en plus, il faut en passer par subir presque deux heures de spectacle avec des agités du bocal qui gigotent de manière assez désordonnée sur scène, avec des musiques (osons ce mot) dont la sonorité évoque tantôt un équipement de dentiste devenu épileptique, ou encore le bruit de fond sonore que les radios téléscopes reçoivent en provenance des recoins infinis de l'univers Bref, vous admettrez qu'il existent des bloggeurs dont il faut saluer l'héroïsme (sinon l'inconscience).
Alors voulez-vous saluer avec moi l'héroïsme de Barnabé ?
Clap, clap, clap, clap
Ce samedi soir c'était la première fois que je rencontrais un autre bloggueur, et mon idée au fond c'est que tous ceux qui choisissent le blog pour exprimer, raconter quelque chose d'eux et de ce qui les entoure, sont plutôt des gens qui ont choisi au départ en tout cas de se cacher physiquement pour mieux se révéler par les mots.
Pourtant, et ben c'est très simple !
J'ai passé une excellente soirée avec Barnabé et les danseurs de Merce Cunningham.
Mais vous savez (enfin pas encore
) je ne vais pas vous la raconter en détail. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. J'ai essayé et j'ai pas réussi à décrire vraiment ce moment.
C'est un peu comme ces gens, qui vous racontent la totalité d'un film qu'ils ont aimé, sans omettre le moindre détail et retournement de l'histoire, ni répliques marquantes des personnages... Quand ils en ont fini, même si c'est un super film, la dernière chose que vous ayez envie, c'est d'aller le voir.
Ils vous ont bouffé le plaisir de le découvrir à l'avance.
Et je ne voudrais pas gâcher le plaisir que vous pourriez avoir un jour à rencontrer Barnabé.
Ce serait dommage.
En tout cas, ce que je peux dire, c'est que le Barnabé que vous lisez ressemble à celui que j'ai rencontré. Je laisse tout le reste à votre libre imagination (plaisir bloguien par excellence). Je me contenterais juste de citer un extrait du SMS qu'une amie rencontrée ce soir là à l'Opéra m'a envoyé le lendemain : « 'Barnabé' a une tête gentille ». Et toc !
« Le théâtre, faut que tu joues sur scène devant tout le monde, les gens te regardent comme si t'avais fait une connerie... »
Cette citation est extraite des « Brèves de Comptoir » de Jean Marie Gourio.
Un p'tit morceau de ce qu'on a vu samedi soir.