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28 septembre 2004

September Song

Il y a quelques années de ça, je rentrais au païs.

J’avais quitté la France pour partir à New York, y accompagner une dulcinée, et fortifier mes années d’étudiant en angliche. C’était mon premier voyage transatlantique, mon premier Boeing 747, ma première grande aventure en quelque sorte.

 

Comment dire… Parfois on arrive quelque part, et immédiatement on se sent chez soi. C’est ce qui m’est arrivé à New York. J’étais chez moi là bas. J’y étais chez moi au moment même ou à 1h du mat’, je suis sorti de la station de métro pour me retrouver face à l’Empire State Building (je ne savais même pas qu’il était là), et poser mon pied sur l’asphalte : "un petit pas pour l’homme, un bon de géant pour le Frenchie qui va se faire écraser par un taxi."

 

J’y ai vécu un nombre incalculable de galères en tout genre, mais ça n’a jamais entamé mon bonheur d’être là, et pas ailleurs. Comme si j’avais toujours vécu ici. Comme si Manhattan était une extension de ce que j’étais à cette époque.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

C’était pas encore l’ère Giuliani et la sécurité à outrance. C’était déjà une ville hors de prix. Mais il y avait tant de choses à découvrir et à y vivre. Notamment, que la connaissance approfondie du Théâtre Elizabéthain, ou de l’histoire de l’Irlande n’est d’aucune utilité quand on a besoin de dire « Passes moi le sel. ».

 

J’y ai appris beaucoup sur le rêve américain, et encore plus finalement sur mon propre pays, ma culture et mes raçines Franchouilles.

Le retour n’a pas été évident, et il a fallu du temps avant que Paris et les Parisiens ne redeviennent mon univers à moi. Le lieu où j’aime être entre tous.

 

Aujourd’hui, être à New York n’est plus un besoin vital pour moi. Mais – quand c’est possible – j’ai toujours autant de plaisir à y retourner. Comme un ami d’enfance qu’on retrouve après l’avoir perdu de vue très longtemps.

Je n’aurai pas imaginé qu’un simple lieu puisse prendre autant d’importance.

Maintenant, c’est moi qui aime promener « mes » New Yorkais dans Paris, leur montrer et leur raconter ce « chez-moi » ou je les accueille.

 

Et vous ? Y a-t-il un lieu, un endroit, une ville, un ailleurs qui soit votre chez-vous plus que n’importe ou ailleurs ?

 

Broadway Boogie Woogie / Piet Mondrian

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Commentaires
S
L'Amicale des Stoïciens de Paris, l'Union des Éléates expatriés et l'Ordre des obscurs ioniens te remercient pour ta compréhension.
L
> Skoteinos.<br /> C'est juste. Rendons à Héraclite ce qu'y n'appartiens pas à Parménide. Et Sénèque pas rien de le dire.
S
Ce n'est de Parménide, mais d'Héraclite (pantha rei : « tout s'écoule »).<br /> Je veux pas faire mon pénible, mais condernant Sénèque, je crois qu'il a dû dire « c'est sur ton cul que tu es assis ».<br />
L
> Skoteinos.<br /> Oui, c'est vrai. Quoiqu'il en soit de la "civilisation" américaine, NY est un endroit fascinant.<br /> > Tlön.<br /> C'est ce que disait une mienne amie (qui a dû lire Sénèque) : "Tu peux aller ou tu veux, c'est toujours ton cul que tu as derrière toi...".<br /> Par ailleurs n'oublions pas que Parménide affirmait qu'on ne se baigne jamais 2 fois dans le même fleuve.
T
on s'emporte avec soi en voyage, donc à quoi bon voyager ? (Sénèque, Lettres)<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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